Nicolas-Freland

Conseils : évoluer dans la communication par Nicolas Freland intervenant et professionnel du métier

Nicolas FRELAND, intervenant depuis 2018 en Culture de la Communication et en Veille Opérationnelle auprès de nos étudiants en Communication nous partage tous ses bons conseils pour évoluer dans ce domaine.

Après des études de langue, je suis parti travailler 3 ans en Grande-Bretagne pour enseigner le Français à des étudiants. Cette expérience d’enseignement ne m’a pas convaincue. De retour en France, j’ai trouvé du travail dans une agence de communication et de reprographie à Angers où je suis resté plus de 10 ans. J’en était devenu le gérant. J’ai ensuite travaillé 10 nouvelles années pour un grand groupe national de construction de maisons individuelles dans le service communication, que j’ai dirigé durant 4 ans. 

Puis mon appétit pour l’enseignement m’est revenu et j’ai quitté cette entreprise pour suivre une formation de formateur pour adultes. J’ai alors débuté à l’ESPL en 2018. J’ai découvert un univers qui m’a plu et des étudiants attachants et formidables !



Qu’est-ce qu’un bon communicant pour vous ?



Savoir communiquer n’est pas « instinctif » pour toutes et tous. Cela s’apprend ! Communiquer c’est autant savoir s’exprimer dans sa langue que savoir quand et comment communiquer. C’est aussi savoir écouter et comprendre. Ainsi, on peut évaluer la réceptivité du destinataire et adapter son message. Un bon communicant doit d’abord définir ses objectifs en tenant compte du contexte et des destinataires. Il ou elle choisira alors les moyens à mettre en œuvre : quel code utiliser (langage, image…), quel canal (oral, écrit…) et quel média. Communiquer, c’est partager, informer, mais surtout influencer. Bien connaître sa cible garantit d’atteindre ces objectifs.



Comment développer sa culture de la communication ?  



La communication n’est en effet pas une chose nouvelle. A l’instar du rire, c’est le propre de l’Homme ! Les sociétés se sont créées par la communication. Elle est partout, tout le temps. Il faut alors être attentif à ce qu’il se passe autour de nous et questionner ce que l’on entend et ce que l’on voit.

 

La curiosité est une clé majeure pour étendre sa culture de la communication. Internet met à disposition des quantités infinies de matières premières riches pour développer sa culture de la communication. Les réseaux sociaux y tiennent une place de vecteur d’information. On y trouve aussi des outils efficaces pour collecter et organiser l’information qui peuvent apporter pléthore de références utiles. 

Durant les séances de Cultures de la Communication, je renvoie souvent à des sources disponibles en ligne et les partage au sein d’un outil « Padlet » pour désigner aux étudiants les chemins à emprunter pour aller plus loin que les notions vues en cours.



Quelles sont pour vous les clés de la réussite d’un BTS Communication ?



C’est certainement l’esprit d’analyse. Analyser c’est comprendre, et comprendre c’est pouvoir expliquer. Dans une formation professionnelle comme le BTS Communication, on demande aux étudiant(e)s de justifier les choix qui sont pris pour une action de communication avant, pendant et après celle-ci. Quand on construit un projet de communication (objectifs, cibles et moyens) on doit pouvoir justifier et expliquer les démarches au commanditaire.

Les montants investis dans la communication des marques ou des entreprises sont souvent importants. On attend alors un retour sur cet investissement et la minimalisation des risques. Un projet construit avec sérieux, avec références et justifié clairement rassure sur ce risque. Il doit être suivi et évalué afin de mesurer ce retour sur investissement et de créer un historique pour une future campagne. Maîtriser les clés d’un projet de communication, en prenant appui sur l’histoire de la communication, en utilisant les outils de veille et de contrôle, en établissant des relations professionnelles fiables avec les partenaires, fait appel à des méthodes aguerries que l’étudiant en BTS communication doit faire siennes.



Comment décrocher une alternance en communication ?



Si l’on fait abstraction de la situation sanitaire que nous vivons et qui a un impact grave sur l’économie et les entreprises, l’approche d’une entreprise en vue de la rejoindre en tant que stagiaire doit être envisagée comme une candidature spontanée. Il faut arriver dans l’entreprise avec un projet. Ce projet doit être le vôtre, mais bien évidemment il doit intéresser l’entreprise. Il faut alors étudier cette entreprise, son histoire, et analyser (encore !) sa communication. Être curieux et curieuse. Vous devez vous présenter en connaissant au plus près l’entreprise que vous abordez. Vous savez qui elle est, qui sont ses dirigeants, quels sont ses objectifs et comment elle communique. Vous préparez un projet qui saura les intéresser et vous organisez votre présentation de ce projet comme s’il s’agissait d’un client à convaincre et séduire. 
 


Dès la première rencontre il va falloir faire preuve d’écoute pour ajuster votre projet aux contraintes de l’entreprise. Il est aussi prudent de faire preuve de disponibilité. Être alternant impose des contraintes de calendrier qui jouent souvent en la défaveur de l’alternance. L’entreprise ne s’arrête pas de fonctionner quand vous êtes en cours. On peut rassurer le recruteur en proposant une disponibilité plus grande. Ceci représente pour l’alternant·e un investissement notable.  Mais, par définition, être étudiant ne signifie-t-il pas investir dans son avenir ?



En tant que professionnel de la communication, qu’est-ce qui vous a plus dans ce secteur ?



Le monde de la communication est des plus dynamiques. Il est en constante mutation, en particulier avec les nouvelles technologies. Quand j’ai débuté dans cet univers, l’informatique venait d’y faire ses premiers pas (au siècle dernier !). Ce fut une réelle révolution. Dès lors, la multiplication des médias, des moyens, des sources, l’amélioration de la qualité des supports n’a jamais cessé. J’ai pu utiliser tous les outils disponibles pour les communicants ! 

La créativité est au cœur de la communication et ouvre toutes les portes du possible, voire au-delà. J’ai pu expérimenter tous les médias, du print à la vidéo ou l’audio, du web à la réalité augmentée, de la photographie à la réalité virtuelle… Le web a apporté de nouvelles possibilités, l’imagerie 3D a repoussé les limites de la créativité. Bref, les outils à notre disposition pour communiquer n’ont jamais été aussi nombreux et performants. Comment s’ennuyer dans ces circonstances là !



Un dernier mot pour vos étudiants ?



Pour bien communiquer, je l’ai déjà dit, il faut être curieux, attentif et à l’écoute. Il ne faut pas chercher à réinventer ce qui l’a déjà été. Tant de moyens de communication ont fait leurs preuves qu’il faut savoir s’en inspirer, donc les connaitre. Mais la communication ce peut aussi être la transgression. Tout est dans la mesure… Et il ne faut pas oublier que l’on ne transgresse que ce que l’on connait.

Enfin, bien communiquer c’est évidemment bien savoir utiliser l’outil premier : la langue. Alors il faut maitriser au plus près le français, son orthographe, sa grammaire et sa syntaxe. Ici, il n’y a pas d’alternative que de se nourrir de contenu et de pratiquer aussi souvent que possible. Lire, écrire, et lire encore. Ne négligez pas cet effort. La première maitrise qui saura séduire un recruteur est la maitrise de la langue. Si vous ne la maitrisez pas, on croira que vous la méprisez.

 

Merci à Nicolas Freland pour cette riche interview qui aidera nos étudiants à mieux comprendre l'univers de la communication ! Si vous souhaitez intégrer notre BTS Communication, n'hésitez pas à faire une demande de documentation ou à déposer votre dossier de candidature !